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Le Monde | Par Nicolas Bourcier | 12/12/2018
Enquête
Une centaine d’opposants gülénistes ont été enlevés à l’étranger, de l’aveu même des autorités
Recep Tayyip Erdogan avait prévenu : « Nous allons continuer notre lutte aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce que nous les ayons entièrement effacés de la carte. » Le président turc, après avoir arrêté plus de 217 000 proches de son ancien allié le prédicateur Fethullah Gülen et en avoir fait condamner plus de 50 000, multiplie les enlèvements en pleine rue dans une vingtaine de pays, les détentions arbitraires et, dans certains cas, les tortures dans des prisons secrètes, des « sites noirs », en Turquie.
Neuf médias, dont Le Monde, avec le site d’investigation Correctiv et « ZDF Frontal21 », ont retrouvé deux membres de la confrérie güléniste, qui, pour la première fois, témoignent séparément d’enlèvement forcé et de torture. « Tolga », réfugié dans un pays de l’Ouest depuis l’été 2017, a été enlevé, séquestré, passé à tabac, privé de sommeil et de nourriture, torturé à l’électricité. Au bout de dix jours, il a été autorisé à prendre une douche et à changer son pyjama gorgé de sang. « J’ai vu pour la première fois mon corps, il était noir et bleu. » Il a été détenu 92 jours et a perdu 21 kilos.
Amnesty.org
Les forces turques donnent aux groupes armés syriens toute latitude pour commettre de graves violations des droits humains contre les civils à Afrin, ville du nord du pays, a déclaré Amnesty International le 2 août après avoir mené des recherches approfondies sur la vie sous occupation militaire turque.
L'OBS | N° 2798 | 21/06/2018
DOSSIER | COUVERTURE
Deux ans après le putsch avorté, le président turc brigue un nouveau mandat. Ses réseaux en Occident sont puissants, et ses ambitions géopolitiques, sans limites. Mais la campagne électorale a été plus difficile que prévu. Jusqu’où le “reis” peut-il aller ?
Par SARA DANIEL
Paris Match | Par Flore Olive / Photos Frédéric Lafargue | mardi 22/05/2018
Jeune Yézidie d’Irak, elle avait 16 ans en 2014. Après l’assassinat de ses parents, elle est capturée par des membres de Daech. Placée chez un homme qui la déflore en la violant, maltraitée puis revendue à une famille comme servante, elle est rachetée par un autre musulman, franco-marocain, avec lequel elle aura deux enfants. Récupérée par son peuple yézidi, Khadija est devenue une paria. Arrachée à ses enfants, elle voit sa vie tourner à l’enfer.