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Syrie: Ankara affirme avoir découvert un charnier et accuse une milice kurde


Jeudi 15 juillet 2021 à 16h39

Istanbul, 15 juil 2021 (AFP) — La Turquie a affirmé avoir découvert un charnier renfermant plusieurs dizaines de corps dans une zone du nord-ouest de la Syrie sous son contrôle, accusant une milice kurde soutenue par les Etats-Unis d'être responsable.

Mercredi soir, le ministère turc de la Défense a déclaré que 35 corps enfermés dans des sacs en toile de jute avaient été découverts dans la région d'Afrine, contrôlée par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) jusqu'à ce qu'Ankara l'en chasse en 2018 lors d'une opération militaire.

Le ministère turc a imputé ce "crime de guerre" aux YPG.

Jeudi, le gouverneur de la province turque de Hatay, frontalière de la Syrie, a déclaré que le nombre de corps retrouvés s'élevait désormais à 61.

"Les recherches se poursuivent et je pense que ce chiffre va augmenter", a déclaré le gouverneur, Rahmi Dogan, cité par l'agence de presse étatique Anadolu.

M. Dogan a affirmé que les corps retrouvés étaient ceux de civils exécutés par les YPG quelques jours avant le déclenchement de l'offensive turque à Afrine en 2018, sans toutefois étayer ses accusations.

L'AFP n'était pas en mesure de vérifier ces allégations dans l'immédiat.

La Turquie accuse régulièrement les YPG, un groupe qu'elle qualifie de "terroriste", de commettre des "crimes contre l'humanité", notamment des exécutions sommaires et des déplacements forcés de population.

Les YPG rejettent ces incriminations et accusent la Turquie et des groupes de combattants syriens appuyés par Ankara de commettre diverses atrocités.

La milice kurde est soutenue par plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France, et a été en première ligne dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

Plusieurs charniers ont été découverts ces dernières années en Syrie, pays déchiré par une guerre civile depuis 2011. La plupart ont été imputés à l'EI.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.