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Raid aérien turc contre des positions rebelles kurdes en Irak (armée)


Dimanche 11 mai 2008 à 12h27

ANKARA, 11 mai 2008 (AFP) — Des chasseurs turcs ont bombardé tard samedi soir des positions de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, tuant un nombre non précisé de combattants et détruisant un important centre de télécommunications, a annoncé dimanche l'armée turque.

Les bombardements, décrits comme "intensifs", visaient des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région d'Avasin-Basyan. Ceux-ci s'y étaient repliés après avoir mené une attaque contre l'armée turque dans la province d'Hakkari vendredi soir, selon un communiqué de l'armée.

L'armée turque n'a fourni aucune précision sur le nombre de tués ni les cibles détruites. Le raid a débuté vers 15H00 GMT samedi et a été soutenu par des tirs d'artillerie. L'armée s'est dite décidée à "combattre le terrorisme avec une détermination accrue" et à donner "une réponse immédiate et multiforme" à toute attaque du PKK.

Au moins 19 rebelles et 6 soldats avaient été tués lors d'un bombardement de l'armée dans le sud-est de la Turquie suivis d'affrontements entre les deux camps, entre vendredi soir et samedi. L'armée avait indiqué être intervenue en réplique à l'attaque d'une caserne près de la frontière avec l'Irak dans la province de Hakkari.

Selon les militaires turcs, le PKK s'en était pris à cette caserne pour enrayer un mouvement de panique et de démoralisation de ses combattants, après le "sérieux revers" subi par les rebelles kurdes lors du bombardement massif de leurs positions les 1er et 2 mai, dans le nord de l'Irak.

Dans ce raid qui visait les monts Qandil, considéré comme un fief du PKK près de la frontière avec l'Irak et l'Iran, plus de 150 militants du PKK avaient été tués, selon l'armée turque.

Depuis la mi-décembre, l'armée turque a bombardé plus d'une douzaine de fois des positions du PKK dans le nord de l'Irak où sont retranchés, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes.

La Turquie avait également lancé une opération terrestre d'une semaine en février dans cette région, une initiative critiquée par Bagdad et les Kurdes d'Irak. Le gouvernement turc a été autorisé pendant un an jusqu'en octobre par le parlement d'Ankara à intervenir contre les rebelles kurdes, hors des frontières nationales.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie. Le conflit a fait plus de 37.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.