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Offensive turque au Kurdistan d'Irak: un parti lié au PKK annonce 9 morts dans ses rangs


Lundi 10 août 2020 à 17h59

Souleimaniyeh (Irak), 10 août 2020 (AFP) — Une formation kurde liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, opposition kurde en Turquie) a annoncé lundi la mort de sept de ses combattants et deux de ses partisans dans des frappes turques au Kurdistan d'Irak.

Le Parti pour une vie libre du Kurdistan (PJAK), une formation de Kurdes iraniens opposés au régime de Téhéran et qui dispose de bases au Kurdistan irakien, a affirmé que ces personnes ont été tuées "le 7 août lors de frappes aériennes turques".

Le 4 août, des frappes "menées par des drones" cette fois, ont entraîné "d'importants dégâts matériels et des incendies", sans faire de victimes, dans la même région de Charbazher, au nord de Souleimaniyeh, frontalière de l'Iran, précise le communiqué du PJAK.

Erbil, capitale du Kurdistan irakien, est actuellement dans une position inconfortable. D'une part, le Kurdistan autonome irakien se présente comme le prolongement naturel de la région semi-autonome kurde de Syrie et un exemple pour les Kurdes de Turquie et d'Iran.

Mais d'autre part, il est régulièrement le théâtre de bombardements contre des positions du PKK et de ses alliés syriens et iraniens sur son sol.

En dépit des protestations des autorités irakiennes, la Turquie continue à lutter contre le PKK qu'elle considère comme "terroriste", comme les Etats-Unis et l'Union européenne.

Mi-juin, Ankara a ainsi lancé une nouvelle campagne au Kurdistan irakien, "Griffes du tigre", avec frappes aériennes et commandos héliportés pour opérer au sol.

Au moins cinq civils ont déjà péri dans ces violences, tandis qu'Ankara a annoncé la mort de deux de ses soldats et le PKK d'un de ses combattants.

Le PKK livre une guérilla séparatiste sur le sol turc depuis 1984. Le conflit entre l'Etat turc et les combattants kurdes a fait plus de 40.000 morts, dont de nombreux civils, depuis son déclenchement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.