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Norvège: l'arrêté d'expulsion du mollah Krekar définitivement confirmé


Jeudi 8 novembre 2007 à 16h58

OSLO, 8 nov 2007 (AFP) — La Cour suprême de Norvège a confirmé jeudi l'arrêté d'expulsion visant le mollah Krekar, fondateur du groupe islamiste kurde irakien Ansar al-Islam, considéré comme une menace pour la sécurité nationale.

"Il y a suffisamment de preuves pour estimer que Faraj (le vrai nom du mollah, ndlr) représente un risque pour la sécurité du royaume", a tranché la plus haute instance judiciaire, estimant qu'il pourrait être lié à de possibles actes terroristes dirigés contre la Norvège, "par exemple en les finançant".

Avec ce verdict, la Cour suprême prive le mollah Krekar, 51 ans, de tout nouveau recours en Norvège mais l'intéressé peut encore faire appel devant la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg.

Quoi qu'il en soit, le religieux kurde ne pourra pas être expulsé avant que la situation en Irak offre suffisamment de garanties de sécurité.

Le jugement met fin à une procédure entamée dès 2003, lorsque les services norvégiens de l'immigration, sur instruction du gouvernement, avaient pris un arrêté d'expulsion contre le mollah établi dans le pays scandinave avec sa famille depuis 1991.

Il lui était alors reproché d'avoir violé les conditions liées à la délivrance de son permis de séjour --il était retourné à plusieurs reprises au Kurdistan-- et de poser une menace pour son pays d'accueil.

Un tribunal de première instance, puis la Cour d'appel d'Oslo, s'étaient déclarés inaptes à se prononcer sur la pertinence de cette décision, faute d'avoir eu accès aux documents à charge, classés confidentiels.

Inscrit sur la liste des personnes et organisations terroristes de l'ONU, le mollah Krekar, de son vrai nom Najmeddine Faraj Ahmad, reconnaît avoir cofondé Ansar al-Islam en 2001 mais assure ne plus diriger le groupuscule.

En Norvège, le religieux s'est néanmoins illustré à plusieurs reprises en prônant le "jihad" (guerre sainte) en Irak, en comparant l'occupation américaine dans ce pays à l'invasion nazie, ou encore en faisant l'éloge du chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, qu'il avait qualifié de "bon musulman".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.