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Irak: "la patience des Kurdes n'est pas illimitée" à propos de Kirkouk


Jeudi 22 mars 2007 à 13h27

ERBIL (Irak), 22 mars 2007 (AFP) — Le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien (nord), Nichirvan Barzani, a de nouveau soulevé jeudi la question du référendum sur l'avenir de la ville pétrolière de Kirkouk, en rappelant que "la patience des Kurdes n'est pas illimitée".

"Notre peuple se sent engagé envers l'Irak, mais notre patience n'est pas illimitée. En tant que dirigeants, nous avons de plus en plus de mal à expliquer à notre peuple pourquoi nos demandes ne sont toujours pas satisfaites", a déclaré M. Barzani.

Pour le Premier ministre kurde, qui s'exprimait à l'occasion de l'inauguration d'une usine de traitement des eaux, Bagdad n'a pas satisfait aux quatre demandes du peuple kurde.

"Nous voulons un partage équitable des ressources du pays, une solution démocratique pour la question de Kirkouk, la possibilité de partager les fonds de la reconstruction et le respect des droits politiques et démocratiques", a-t-il énuméré.

"Ce qui a été pris par la force doit être rendu pacifiquement et démocratiquement", a souhaité M. Barzani, à propos de la ville disputée de Kirkouk.

Ville pétrolière où cohabitent des Arabes, sunnites, chiites et chrétiens, des Kurdes et des Turcomans de souche turque, Kirkouk est revendiquée par les Kurdes qui veulent la rattacher à leur région autonome du Kurdistan dans le nord irakien.

Kirkouk a été victime d'une politique d'arabisation forcée sous le régime de Saddam Hussein, mais les Kurdes sont de nouveau majoritaires dans la ville, selon les observateurs.

L'article 140 de la constitution irakienne prévoit la tenue d'un référendum controversé avant le 31 décembre 2007, pour décider de l'avenir de la région.

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, les violences interethniques y sont fréquentes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.