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Irak: 10 morts dont des civils dans une attaque imputée à l'EI dans le Nord


Vendredi 3 decembre 2021 à 08h49

Erbil (Irak), 3 déc 2021 (AFP) — Au moins dix personnes, trois civils et sept combattants des peshmergas kurdes, ont été tuées dans une attaque imputée au groupe Etat islamique (EI) dans le nord de l'Irak, ont annoncé vendredi ces forces dans un communiqué.

Jeudi soir, les jihadistes ont attaqué le village de Khidir Jija, au sud d'Erbil, tuant trois civils. Les peshmergas, les forces armées du Kurdistan irakien, ont ensuite lancé une opération et "sept combattants ont péri dans l'explosion d'un engin explosif enfoui par des éléments de l'EI", selon le communiqué.

Les trois civils, des frères âgés de 11 à 24 ans, sont les fils d'un responsable local du village, a indiqué à l'AFP un proche de la famille.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.

L'Irak a proclamé sa victoire contre les jihadistes de l'EI fin 2017. Mais ces derniers continuent de mener des attaques ponctuelles contre des villageois et les forces de sécurité dans le nord du pays.

Aujourd'hui, l'organisation jihadiste "maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d'autre de la frontière entre les deux pays", selon un rapport onusien publié début 2021.

Dans ces deux pays, l'organisation jihadiste conserverait "en tout 10.000 combattants actifs", d'après ce rapport.

Le dernier attentat d'envergure revendiqué par l'EI en Irak a visé en juillet un marché du quartier chiite de Sadr City à Bagdad et a fait une trentaine de morts.

Fin novembre, cinq peshmergas ont été tués dans une attaque à la bombe revendiquée par l'EI.

En octobre, les autorités ont annoncé deux importantes arrestations grâce à deux opérations menées hors d'Irak: le responsable d'un attentat revendiqué par l'EI ayant fait plus de 320 morts en 2016 à dans la capitale irakienne et un ancien haut responsable financier de l'organisation ultraradicale, recherché par les Etats-Unis.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.