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Syrie: cinq morts dans une attaque à la voiture piégée dans le nord-est


Jeudi 2 janvier 2020 à 14h19

Beyrouth, 2 jan 2021 (AFP) — Cinq personnes, dont au moins trois civils, ont été tuées samedi dans le nord-est de la Syrie dans l'explosion d'une voiture piégée près d'un marché de légumes de la ville frontalière de Ras al-Aïn, sous contrôle turc, a rapporté une ONG.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), quatre personnes ont également été blessées, dont certaines sont dans un état grave.

Le ministère turc de la Défense a fait état de la mort de deux enfants dans l'explosion et de deux civils blessés.

Il a imputé l'attaque aux Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde en Syrie, qu'Ankara accuse d'entretenir des liens avec le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984 ayant fait 40.000 morts.

Ras al-Aïn est contrôlée par les forces turques et leurs supplétifs syriens depuis une offensive lancée par Ankara dans le nord-est de la Syrie en octobre 2019 pour en chasser les YPG.

L'offensive d'Ankara lui a permis de prendre le contrôle à sa frontière d'une bande de territoire de 120 km de long et d'une trentaine de kilomètres de large, allant des villes de Tal Abyad à Ras al-Aïn.

Qualifiés de "terroristes" par Ankara, les combattants kurdes ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, aidés par une coalition internationale emmenée par Washington.

Depuis l'offensive turque, les attaques sont fréquentes dans la région.

Le 10 décembre, 16 personnes, dont deux civils et trois soldats turcs, avaient été tuées dans une explosion similaire à un point de contrôle à Ras al-Aïn.

En juillet, au moins huit personnes, dont six civils, avaient également péri dans l'explosion d'une moto piégée dans un marché de légumes de la ville.

La guerre en Syrie a fait plus de 387.000 morts et des millions de réfugiés depuis son déclenchement en 2011 avec la répression brutale de manifestations contre le gouvernement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.