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Pierre Laurent appelle le gouvernement "à faire plus" pour Afrine


Mercredi 14 mars 2018 à 19h12

Paris, 14 mars 2018 (AFP) — Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a appelé mercredi le gouvernement "à parler plus fermement" contre l'opération turque en cours autour de la ville kurde d'Afrine en Syrie, menacée d'être soumise à un siège.

"La France doit être plus ferme. Elle doit parler clairement sur la menace que fait peser la Turquie sur la sécurité régionale", a déclaré Pierre Laurent à l'Assemblée, aux côtés notamment de députés communistes et de Clémentine Autain (LFI).

Le responsable communiste et sénateur de Paris a souhaité qu'Emmanuel Macron reçoive une délégation parlementaire "transpartisane" pour discuter de la situation à Afrine.

Les parlementaires s'exprimaient en présence d'Agit Polat, représentant du Conseil démocratique Kurde en France, et Nursel Kilic, représentante du Mouvement des femmes Kurdes en Europe.

Les deux représentants kurdes ont indiqué que des "manifestations auront lieu le 24 mars "dans plusieurs capitales européennes contre cette tentative de nettoyage ethnique".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit espérer que son armée puisse encercler mercredi la ville syrienne d'Afrine, dans le cadre de l'offensive lancée le 20 janvier pour chasser une force kurde syrienne de cette région frontalière de la Turquie.

Considérée comme un groupe "terroriste" par Ankara, cette milice a été un allié précieux des Occidentaux dans la lutte antijihadiste en Syrie. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré mardi que les inquiétudes "légitimes" de la Turquie concernant la sécurité de sa frontière ne justifiaient "absolument pas" l'opération dans le canton d'Afrine et "en aucun cas des opérations militaires aboutissant à mettre en danger les populations civiles".

Face au spectre d'un siège ou d'un assaut sur cette cité de 350.000 habitants, de nombreux civils tentent de fuir la ville - qui manque d'eau et d'électricité - ou cherchent de la nourriture et des médicaments, faisant craindre un nouveau drame humanitaire en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.