Jeudi 11 janvier 2007 à 18h54
ERBIL (Irak), 11 jan 2007 (AFP) — Cinq employés du consulat iranien d'Erbil, au Kurdistan irakien, ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi lors d'un raid de soldats américains sur les locaux abritant le consulat, a-t-on appris de sources concordantes.
De son côté, le Pentagone a démenti que bâtiment visé ait été un consulat iranien. "Ce n'est pas un consulat ou un bâtiment gouvernemental", a déclaré un porte-parole, Bryan Whitman.
"Les Américains ont arrêté cinq employés, ont pris tous les ordinateurs et la documentation", a indiqué un diplomate iranien à Bagdad, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. "Nous ignorons les raisons" de cette opération, a-t-il ajouté.
"Les portes ont été brisées et les gardes arrêtés dans l'attaque du consulat iranien à Erbil par les occupants américains", avait indiqué peu auparavant à Téhéran l'agence Fars, citant un responsable anonyme du ministère des Affaires étrangères iranien.
"Cinq employés du consulat ont été arrêtés par les soldats américains, qui ont pris leurs biens et leurs documents", a ajouté ce responsable.
La télévision locale, sous le contrôle du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a précisé que ce raid avait eu lieu à 01H11 (22H11 GMT mercredi).
Selon la télévision iranienne, le consulat n'avait pas encore d'existence légale, son installation ayant été approuvée par les autorités de la région autonome du Kurdistan, mais pas encore par les autorités de Bagdad.
Sans confirmer directement l'opération, l'armée américaine a fait état de l'arrestation de six personnes à Erbil au cours "d'une opération de routine".
Le porte-parole du Pentagone n'a pas été en mesure de préciser leur nationalité mais a ajouté qu'elles étaient "soupçonnées d'être étroitement liées aux activités visant l'Irak et les forces de la coalition".
Cette opération se déroulait "dans le cadre des efforts de la coalition pour cibler les individus impliqués dans des activités visant à tuer des citoyens irakiens" et des soldats américains, selon l'armée américaine.
Le président américain George W. Bush s'est engagé mercredi à contrer tout soutien venu, selon lui, d'Iran et de Syrie aux insurgés irakiens.
Washington a régulièrement accusé les Iraniens d'encourager la violence interconfessionnelle en Irak en soutenant les milices chiites, ce qu'a toujours démenti la République islamique.
Fin décembre, l'armée américaine avait arrêté en plein Bagdad deux diplomates iraniens, libérés quelques heures plus tard.
Les Américains avaient annoncé détenir deux Iraniens, soupçonnés de trafic d'armes avec "des groupes illégaux" en Irak, parmi une dizaine de personnes arrêtées lors d'une autre opération le 21 décembre.
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